Une analyse des performances de reproduction, de viabilité et de croissance des agneaux a été réalisée à partir des données recueillies au niveau de la station expérimentale El Koudia de l’Institut National de la Recherche Agronomique sur 467 brebis de race Boujâad. Ces dernières ont été accouplées en race pure et en croisement avec les races de béliers D’man, Ile de France et Lacaune rameau viande. Les résultats ont montré que la race du bélier a eu un effet hautement significatif sur la fertilité, le poids de la portée et les performances pondérales de la naissance à 90 jours d’âge, mais elle n’a eu aucune influence sur la taille de la portée de la brebis et la viabilité des agneaux à la naissance et à 90 jours d’âge. La race Boujâad a réalisé les performances les plus faibles, excepté pour la fertilité et la viabilité des agneaux. Le croisement de la brebis Boujâad avec les béliers de races Ile de France et Lacaune a donné les meilleurs gains de poids et productivité pondérale par brebis à 3 mois après la mise bas. L’âge de la brebis et l’année de naissance n’ont pas eu d’effet significatif excepté pour le poids de la portée à 90 jours. A tout âge, les agneaux nés simples de sexe mâle ont réalisé une croissance supérieure à celle des femelles. L’année de naissance a eu un effet significatif sur les performances pondérales des agneaux. Il a été conclu que les races de béliers Ile de France et La caune peuvent améliorer le poids total sevré par la brebis de race Boujaad.
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Une étude de croisement entre les brebis de race Boujâad et les béliers des races Boujaad, D’man, ll de France et Lacaune a été réalisée pour comparer les performances à l’engraissement et les caractéristiques de la carcasse de 106 agneaux issus des quatre races de pères. Les effets du sexe et de l’année de naissance de l’agneau ont été significatifs pour les caractères étudiés. La race du père a eu un effet significatif pour les caractères à l’engraissement et à l’abattage. Ce sont les agneaux des pères de races Il de France et Lacaune qui ont réalisé la meilleure croissance et l’indice de consommation le plus élevé à l’engraissement. Les agneaux de pères Ile de France ont été à la fois plus jeunes de 11 jours et plus lourds de 3,15 kg à l’abattage, comparés aux agneaux issus de pères D ’man et Boujaad confondus. De même, leur carcasse a été plus conformée, moins grasse et a présenté une surface de muscle longissimus dorsi plus large suivie par celle des agneaux de pères Lacaune. Les agneaux de la race Boujâad ont produit une carcasse moins bien conformée avec une surface de muscle longissimus dorsi réduite. Quant à la carcasse des agneaux croisés issus des pères de la race D ’man elle a été plus grasse et moins conformée. L’utilisation des mâles de races du croisement terminal IIe de France et Lacaune pourrait contribuer à améliorer à la fois la quantité et la qualité de la viande ovine au Maroc.