Les dégâts causés annuellement par la cécidomyie (Mayetiola destructOl; (Say)) sont importants sur blé dur plus particulièrement en zones du semi aride et en cas de semis tardifs en zones du bour favorable. Le transfert des gènes de résistance (H22, H23, H24, et H26) dérivant de l’espèce donatrice du génome D au blé, Aegilops tauschii, a fait l’objet de ce travail. Ces gènes ont été transférés du blé tendre au blé dur par le biais de croisements directs entre ces deux espèces. Il s’agit d’une tentative du transfert des gènes de résistance du génome D du blé tendre aux génomes A ou B du blé dur. Les lignées Langdon disomiques de substitution 5D(5B) on été utilisées lors des croisements en retour (backcross) pour promouvoir l’induction de l’appariement entre les chromosomes du génome D et les chromosomes des génomes A ou B. Les croisements ont été réalisés de telle manière qu’un chromosome du génome A et un chromosome du génome D soit libre pour qu’ils puissent se recombiner et par conséquent réussir le transfert. Lors du transfert des gènes de résistance à la cécidomyie du génome D au génome A, les graines FI sont échaudées et ont eu un taux de germination très faible. Le problème de chlorose des feuilles a été atténué par la culture de ces plantes FI dans des conditions plus fraŒches. L’évaluation des descendances des plantes FI (BC1 FI) pour leur résistance à la cécidomyie a montré que des transferts ont été réussis. Sur un total de 2053 plantes BCI FI en ségrégation testées 1132 plantes résistantes ont été sélectionnées. Ce résultat doit être confirmé d’avantage par d’autres techniques de cytogénétique ou de marquage moléculaire (surtout les microsatellites ou SSRs).