La jaunisse nanisante est aujourd’hui l’une des maladies les plus graves des céréales à paille : elle est provoquée par un luteovirus à arn, transmis par certains pucerons (entre autres rhopalosiphum padi), dont les effets sur la plante hôte sont partiellement contrôlés chez l’orge par le gène yd2. L’impact du virus de la jaunisse nanisante de l’orge (vjno) sur la croissance et le rendement de la céréale est d’autant plus important que la plante est soumise à une contrainte hydrique. Les génotypes les plus tolerants au virus manifestent en général un niveau de tolérance à la sécheresse élevé. L’objectif du présent travail a donc été de chercher à mieux comprendre la nature des interactions virus déficit hydrique. L’attention a été portée sur certaines modifications morphologiques et physiologiques induites par le virus et susceptibles d’affecter la tolérance à la contrainte hydrique: - modifications morphologiques au niveau des racines et au niveau des feuilles; - modifications du métabolisme des acides aminés et de l’ajustement osmotique. Ces différentes modifications peuvent dès lors être considérées comme faisant partie d’un système de mécanismes d’interactions à déterminisme génétique complexe. La possibiblité de mise en place de programmes de sélection pour la tolérance au déficit hydrique, prenant en compte ces interactions, est discutée.