Au Maroc, les populations locales de blé dur sont cultivées par les agriculteurs en particulier dans les régions montagneuses et les oasis présahariennes. Ces variétés du terroir sont toujours appréciées par les agriculteurs pour leurs caractéristiques d'adaptation à certains stress abiotiques et à leur bonne qualité du grain et de la paille. Ces ressources génétiques locales constituent, ainsi, un germoplasme important utile pour les programmes de création variétale. L'évaluation agronomique de près de 800 lignées issues de populations locales de blé dur collectées des régions de Taounate et Errachidia a révélé l'existence de variation all sein de ce matériel pour certains caractères tels que la longueur de l'épi, la longueur des barbes et le nombre de grains par épi. Ces caractères peuvent servir comme sources de variabilité dans les programmes de sélection. L'évaluation de la qualité technologique de 150 lignées locales de blé dur a montré que ce germoplasme offre une diversité génétique intéressante particulièrement pour les caractères; indice de sédimentation au Sodium Dodécyl Sulfate qui évalue la force du gluten, le taux de pigments jaunes et le taux de protéines. L'analyse de la composition protéique par les techniques d'électrophorèse de 100 lignées de blé dur a montré que 96% des lignées locales analysées sont de type « gliadine gamma-45 ». La majorité de ces lignées possèdent les combinaisons d'allèles positivement reliés à la force du gluten telles que Gli-B 145, LMW2 ainsi que Glu-B1b et Glu-B1i. Ces lignées locales peuvent, ainsi, apporter certains critères de qualité recherchés par le consommateur marocain.
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Des observations effectuées sur une collection de 102 variétés d'amandier en provenance de 4 continents, installées au domaine expérimental d'Ain Taoujdate (INRA Meknès) et conduites en conditions pluviales, ont été rassemblées, L'étude a révélé l'importance de la diversité génétique du matériel végétal notamment en matière de productivité et des formes des fruits, La délimitation de groupes variétaux, basée sur leurs origines géographiques, n'est pas très significative en raison probablement de l'appartenance à des ancêtres communs et à une sélection empirique ancienne basée essentiellement sur la qualité du fruit. Les caractéristiques pomologiques des fruits des variétés contribuent à une ample discrimination variétale. Les variétés les plus intéressantes pour la culture ainsi que des géniteurs adéquats pour un programme d'amélioration ont été identifiés.
Au Maroc, le blé dur (Triticum turgidum cv, durum Desf) est principalement cultivé sous le régime pluvial. Pour augmenter et stabiliser les rendements de cette culture, il est nécessaire de développer des variétés résistantes à la sécheresse de fin de cycle. Les objectifs de cette étude sont donc l’évaluation de la variation génotypique du blé dur pour les paramètres de croissance des grains (durée et taux de remplissage) et pour le nombre de grains afin d’identifier des parents pouvant être utilisés dans l’amélioration du blé dur. Pour atteindre ces objectifs, quatorze génotypes de blé dur; anciens et nouveaux, ont été testés au domaine expérimental de Merchouch (Maroc) en semis précoce (5-15 Novembre) et tardif (5-1 5 Décembre). Les essais ont été conduits en 1997/98, 1998/99, 1999/2000 et 2000/2001. Les paramètres mesurés sont le rendement grains, le nombre de grains par m2 et par épi, le poids du grain et la durée de remplissage du grain. Le taux de remplissage d’un grain et celui des grains par m2 ont été calculés. Les résultats obtenus montrent que le rendement grains était positivement corrélé aux nombres de grains par m2 et par épi et au taux de remplissage des grains par m2. Une variation génotypique a été démontrée pour les paramètres de croissance des grains. II a été également démontré que le poids du grain est plus corrélé au taux de croissance d’un grain qu’à la durée de remplissage du grain. Néanmoins, une certaine compensation entre le taux de remplissage d’un grain et le nombre de grains a été notée. Certaines variétés, telles que Ourgh et Sarif, avaient des taux de remplissage des grains et des nombres de grains par m2 et par épi élevés. Cependant, les anciens génotypes, comme Oued Zenati, ont tendance à avoir des taux de remplissage de grains moyens mais des nombres de grains faibles. Dans cet article, les caractéristiques des autres cultivars sont également décrites. De cette étude, nous suggérons que certains génotypes, comme Ourgh et Sarif, ayant des taux de remplissage des grains élevés et des cultivars comme Amjad, Jawhar et Sebou ayant des nombres de grains élevés et moyens soient testés comme parents potentiels dans des programmes d’amélioration génétique pour améliorer le taux de remplissage du grain et le rendement grain du blé dur sous les conditions de l’agriculture pluviale au Maroc.
La variabilité génétique de trois variétés locales (JO 232, JO 71, JO 50) et de l’hybride (Gol den FI) du melon cultivés en Jordanie a été étudiée utilisant la technique du RAPD. Les résultants sur l’hybride du melon cultivé en été 2002 ont montré des différences entre les plantes pouvant supporter les différences morphologiques et physiologiques observées par les agriculteurs, De même, des différences entre et au sein des variétés locales ont été révélées par les bandes de taille 1500, 1000, 950, et 460bp en utilisant le marqueur OPA 13. Cette technique a permis de montrer des différences entre les lots de semences des agriculteurs et de la société et des différences entre les variétés locales confirmant son utilité dans l’identification de la diversité génétique et la pureté des lots de semences des hybrides du melon.
La structure et la diversité génétique de la population marocaine de M. grisea ont été étudiées en utilisant des marqueurs RAPD (Random Amplified Polymorphic DNA). Les résultats obtenus montrent que la population marocaine est constituée de cinq lignées clonales. Cette situation est comparable à celle décrite dans la plupart des zones rizicoles tempérées ou méditerranéennes. La comparaison de la population marocaine avec celles des autres pays par l’utilisation de marqueurs SCAR (Sequence Characterized Amplified Regions) a montré qu’elle est proche de la population européenne. En outre, une relation partielle a été mise en évidence entre lignées clonales définies grâce aux marqueurs RAPD et pathotypes identifiés par les variétés différentielles. Cependant, l’existence de plusieurs pathotypes apparentés pour une même lignée indique que la structuration en lignées, ne peut pas servir de base pour déterminer le pathotype des isolats.
L’orge occupe une place importante dans les systèmes de production en agriculture pluviale au Maroc. Néanmoins, les rendements de cette culture restent faibles à cause du manque de pluies et des sécheresses qui sont devenues plus fréquentes ces dernières décennies. En effet, les sécheresses de fin du cycle ont souvent un effet négatif sur le poids du grain qui est une des composantes les plus déterminantes du rendement grains. Les objectifs de cette étude sont donc l’évaluation de la variation génotypique des caractéristiques de la croissance du grain (durée et taux de remplissage des grains), l’investigation de la compensation entre le taux de remplissage et le nombre de grains et le choix des parents pouvant être utilisés dans les programmes d’amélioration des plantes pour augmenter le taux de remplissage du grain et le rendement grains. Pour atteindre ces objectifs, quatorze génotypes d’orge ont été exposés à sept différents environnements climatiques crées par des semis précoces et tardifs de ces cultivars pendant quatre années au domaine expérimental de Merchouch. Les résultats obtenus montrent une variation génotypique significative pour tous les paramètres mesurés sous la majorité des environnements. De même, il a été démontré que le rendement grains est plus corrélé au taux de remplissage des grains et au nombre de grains par épi et par m2 qu’au poids de 1000 grains. Quant au poids de 1000 grains, il est positivement lié au taux de remplissage de 1 grain. Des relations négatives ont été enregistrées entre le nombre des grains et le taux de remplissage du grain. En terme de rendement grains, la variété Aglou parait plus stable sous les différents environnements. Les anciens génotypes tendent à avoir les taux de remplissage du grain les plus élevés etdes nombres de grains faibles à moyens. Les variétés Annoceur et Amalou ont eu les taux les plus faibles et des nombres de grains relativement élevés. Quant à Azilal, elle a des taux et des nombres de grains élevés. Dans cette étude, nous avons démontré chez l’orge une variabilité génotypique significative pour les différents paramètres mesurés. En plus, dans le matériel génétique testé it existe des génotypes ayant des taux de remplissage du grain et des nombres de grains élevés qui peuvent être croisés pour créer des variétés adaptées aux conditions de l’agriculture pluviale marocaine.
Afin de mettre au point des marqueurs biochimiques et moléculaires de grand apport dans l’amélioration des céréales, la variabilité génétique montrée par 7, 12, 1 et 4 variétés de blé tendre, blé dur, triticale et orge, respectivement, est évaluée par analyse électrophorétique du polymorphisme de 6 systèmes enzymatiques correspondant aux peroxydases (POX), estérases (EST), glutamate oxaloacétate transaminase (GOT), leucine aminopeptidase (LAP), phosphatases acides (ACP) et endopeptidase (ENP). Les enzymes sont extraites, dans la plupart des cas, à partir des feuilles, dans le tampon TAMET (pH 7.0) dilué au 1/2. Les zymogrammes obtenus après révélation sur gel de polyacrylamide sont plus ou moins polymorphes (2 à 8 phénotypes électrophorétiques). Aucune variation intravariétale n’a été détectée. Une clé d’identification, basée sur les différents phénotypes d’isoenzymes révélées, a été établie. Elle permet de distinguer 50 des variétés étudiées en utilisant comme matériel végétal de jeunes plants de différentes céréales. A l’exception de ® Karim ¯ variété tunisienne de blé dur, tous les cultivars de la même espèce mais d’origine étrangère sont complètement identifiés; alors que les variétés marocaines tendent à former des groupes. Les orges n’ont en commun avec les autres céréales qu’un seul phénotype (A) de LAP, existant aussi chez le blé dur et le triticale. Les affinités d’association entre différentes variétés sont discutées dans ce travail.
La fertilisation azotée des céréales est une des pratiques les plus délicates en zones semi-arides du Maroc caractérisées par un fort aléa climatique. En effet l’apport de quantités élevées d’engrais azotés en années sèches et les carences en cet élément en années pluvieuses entraŒnent souvent des chutes considérables des rendements des céréales. Une des stratégies pouvant aider à résoudre ce problème et à augmenter et stabiliser les rendements dans ces zones est le recours aux variétés ayant une efficience d’utilisation de l’azote plus élevée. L’objectif de cette étude est de vérifier si une variabilité génotypique pour l’efficience d’utilisation de l’azote existe chez le blé tendre (Tritium aestivum L.), d’identifier les meilleures variétés et de quantifier la contribution de l’efficacité d’utilisation et de l’efficience d’absorption de l’azote dans cette efficience d’utilisation de N. Pour cela, sept variétés de blé tendre ont été exposées, au champs au domaine expérimental de Sidi El Aidi (1990-91) et chez un agriculteur de la région de Sidi El Aidi (1993-94), à deux niveaux d’engrais azotés 20 et 60 KgN/ha. Les résultats obtenus montrent une large variabilité génotypique pour le rendement-grain, l’accumulation de N dans la partie aérienne et dans les grains et pour l’efficience d’utilisation de l’azote. Les effets de l’azote et de l’interaction Azote x Variété sur les exportations d’azote, l’efficience d’utilisation, l’efficacité d’utilisation et l’efficience d’absorption de cet élément fertilisant étaient significatifs. De cette étude il ressort que les variétés Merchouch 8 et Kanz s’adaptent mieux aux différentes conditions azotées du sol et que l’efficacité d’utilisation de N contribue plus que l’efficience d’absorption de cet élément dans la variation génotypique de l’efficience d’utilisation de l’azote.
Dix populations naturelles d’Hedysarum flexuosum L. (Légumineuse pastorale), d’origine marocaine et algérienne, ont fait l’objet d’une analyse de la variabilité génétique. L’analyse du polymorphisme de 4 paramètres morphologiques révèle une variabilité intra et interpopulations importante au sein de chaque origine géographique. Toutefois, la gamme de la variabilité de l’espèce semble être continue dans l’aire maghrébine prospectée. La variabilité électrophorétique de 6 systèmes enzymatiques, analysée chez 4 populations marocaines et une algérienne, est importante. 15 locus polymorphes ont été détectés. Une variation importante, selon les populations, des taux de polymorphisme et d’héterozygotie est observée. La richesse allélique des populations et la structuration de leur variabilité sont influencées par le milieu d’origine.
L’étude porte sur 55 écotypes de melon (Cucumis melo L) collectés dans les principales régions de production traditionnelle du Maroc. L’expérimentation a été réalisée au printemps 1994 au plein champ et en hiver 1995 sous-serre au domaine expérimental de Melk Zhar dans le but d’estimer la variabilité existante dans ce matériel végétal et d’en déterminer la part héritable et le gain génétique. Il ressort des résultats obtenus que la variation génétique a été la principale source de variation entre les écotypes et ce pour les 15 caractères étudiés. Une large étendue de la variation a été notée au niveau de tous les caractères aussi bien sous-serre qu’en plein champ. Neuf parmi les 15 caractères utilisés ont enregistré des héritabilités (au sens large) supérieures à 75 . L’autofertilité est le caractère le moins héritable (34 au plein champ et 43 sous-serre). Les caractères relatifs à la forme du fruit (longueur, diamètre, diamètre du creux et formules qui en découlent longueur/diamètre et teneur en chair) et la teneur en sucre ont présenté des héritabilités moyennes (55 à 73 ) au plein champ mais faibles à moyennes sous-serre (41 à 65 ). Le gain génétique attendu, exprimé en pourcentage de la moyenne, a dépassé 20 pour 11 caractères au plein champ et sous-serre. La vigueur de la plante, la résistance aux maladies, le poids du fruit, le poids des graines par fruit, le poids de mille grains et la teneur en sucre, ayant présenté des coefficients de variation génétique, des héritabilités et des gains génétiques élevés, seraient très facilement sélectionnés. Par contre la sélection pour l’autofertilité et la teneur en chair (o— ces trois paramètres génétiques sont plus faibles) serait moins efficace.