Quatre substrats locaux ont été testés sur une culture de tomate sous serre, variété ôCristinaô, dans le domaine expérimental de Melk zhar de l’INRA à Agadir. Il s’agit du sable et de trois mélanges sable (S) + gravier (G) : 3/4S + 1/4G, 1/2S + 1/2G et 1/4S + 3/4G. Les performances de ces substrats ont été appréciées à travers la croissance végétative, la production et la qualité des fruits et la détermination du bilan hydrique et minéral. Le mélange 1/4S + 3/4G a limité la croissance en hauteur des plantes mais sans répercussion significative sur la production. Le rendement global obtenu sur la récolte de 8 bouquets a été de 119,4 t/ha sur 1/4S+3/4G, de 117 t/ha sur 1/2S + 1/2G, de 116,7 t/ha sur 3/4S 1/4G et de 90,8 t/ha sur sable. Les rendements exportables ont été respectivement de 91,8; 94,4; 85,3 et 65,4 t/ha. Au niveau de la qualité des fruits, le mélange 1/4S + 3/4G a produit des fruits riches en matière sèche et plus fermes par rapport à ceux obtenus avec les autres substrats. En matière de nutrition hydrique, les plants cultivés sur sable et sur 3/4S + 1/4G ont enregistré une absorption légèrement supérieure par rapport à ceux cultivés sur 1/2S + 1/2G et 1/4S + 3/4G : 263,71; 263,71 l/plant contre 258,61 et 256,65 1/plant, respectivement. La consommation globale par plant en N, P, K et Ca n’a pas différé significativement entre les quatre substrats. Elle a été respectivement de 59, 10, 57 et 32 g/plant. Le mélange 1/4S + 3/4G parait le plus intéressant et prometteur substrat local pour la culture hors sol de la tomate en comparaison avec les autres substrats testés. Néanmoins, l’utilisation de ce substrat exigera l’aménagement d’un réseau d’irrigation performant et une gestion d’irrigation rationnelle afin d’exploiter toutes ses potentialités sur la production.
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La réceptivité de feuilles de tomate à la pourriture grise causée par Botrytis cinerea a été étudiée in vitro (sur disques foliaires) et in vivo sur des feuilles jeunes en émergence, sur des feuilles vertes complètement formées et sur des feuilles jaunes sénescentes.Les mesures de diamètre des lésions, réalisées sept jours après l’inoculation, ont révélé une forte réceptivité des feuilles sénescentes à B. cinerea. L’évaluation des pourcentages d’infections a montré ce même résultat après inoculation in vitro par suspension sporale. Par contre, dans le cas du test in vivo, ce sont les feuilles jeunes qui se sont montrées les plus réceptives. La réceptivité des feuilles complètement formées s’est avérée faible si non équivalente a celle des feuilles jeunes. Le suivi in vitro de la sporulation sur disques foliaires, après 15 jours d’incubation, a montré que c’est sur ces dernières que le potentiel de sporulation est le plus élevé. Les indices de sporulation obtenus ont été de 6,67 et de 1,83 sur disques foliaires inoculés respectivement par disque mycélien ou par suspension sporale. Ces indices sont de l’ordre de 4.83 et 0.83 de 1.5 et 0.33 respectivement pour les feuilles jeunes et pour les feuilles sénescentes. L’application préventive (24 h avant) des antagonistes a réduit significativement la réceptivité des feuilles de tomate (potentiel d’infection et de sporulation), indépendamment de leurs âges, à B. cinerea. Les taux de réduction les plus importants ont été enregistrés sur les feuilles complètement développées. L’application des isolats antagonistes a réduit également la germination des conidies de B. cinerea sur les feuilles de tomate.
Dans cette étude, on a observé l’influence des précédents culturaux sur les aptitudes parasitaires et pathogènes de Verticillium dahliae. Ainsi, les isolats provenant des régions o— la culture de piment est pratiquée pendant des années consécutives avec la tomate ou la pomme de terre sont plus pathogènes pour le piment que ceux obtenus dans une région sans culture de piment. Les changements qui affectent le pouvoir pathogène de Verticillium dahliae et les conséquences agronomiques de ces phénomènes sont discutées.
Cinquante-deux isolats de Phytophthora infestans (Mont.) de Bary ont été collectés à partir de parcelles cultivées de pomme de terre et de tomate, dans la région de Fès-Saïss (Maroc). Le pathogène a été isolé à partir d’organes infectés (feuilles, folioles, tiges et fruits) et incubé sur un milieu de culture non sélectif à base de petits pois. Des confrontations in vitro des différents isolats ont permis la formation d’oospores et le regroupement des isolats en deux lots sexuellement compatibles: l’un est formé de 4 isolats, l’autre de 48. En l’absence de souches de références, le type sexuel des isolats n’a pas pu être arrêté. Environ 22 pour cent des oospores produites sont capables de germer dans une infusion à base de fumier frais de mouton. Des confrontations révélées compatibles in-vitro ont été reconduites in-vivo sur des folioles de pomme de terre; elles ont permis la formation d’oospores.Le présent article confirme la présence dans les conditions du Maroc, de souches de P. infestans (Mont.) de Bary sexuellement compatibles. La reproduction sexuée dans la nature serait une menace pour nos cultures car: 1) elle peut entraŒner l’apparition de recombinants très virulents dont le contrôle serait de plus en plus difficile, 2) les oospores sont des formes de conservation du champignon dans le sol et à ce titre le sol deviendrait infectieux.
Douze substrats d’origine marocaine ont été utilisés pour étudier l’effet de leurs caractéristiques physiques sur le rendement et la qualité de la tomate hors sol. Il s’agit de la pouzzolane, les graviers calcaires, les sables d’Oued Massa, les sables de carrière et les mélanges 2/3, 1/2, 2/5 et 1/5 des sables avec 1/3, 1/2, 3/5 et 4/5 des graviers. Les rendements globaux et exportables obtenus diffèrent significativement d’un substrat à l’autre. La pouzzolane, les sables d’Oued Massa et les mélanges (sables+graviers) contenant au moins 50 de gravier ont donné des rendements satisfaisants (3,58-3,81 kg/plant). Par contre, les sables de carrière et les mélanges contenant moins de 50 de gravier ont donné des rendements inférieurs (2,87-3,47 kg/plant). Les substrats étudiés ont donné des fruits ayant presque le même pH et la même fermeté. Cependant, ils sont très différents de point de vue acidité titrable, taux de matières sèches et taux des matières solides solubles. Les différentes corrélations établies montrent que la porosité totale et surtout la teneur en air ainsi que la disponibilité en eau des substrats sont les caractéristiques ayant un effet déterminant sur les composantes principales du rendement. De même, elles ont montré que les caractéristiques physiques des substrats n’ont pas d’effet sur la fermeté des fruits et le pH de leur jus. Par contre, elles ont un effet plus ou moins marqué sur l’acidité, les taux des matières solides solubles et la matière sèche des fruits.
Le développement de taches brunes, nécrotiques (1-2 mm de diamètre) caractéristiques de Pseudomonas syringae pv. syringae (l’agent causal des taches foliaires de la tomate) sur plants de tomate âgés de 6 semaines, est conditionné par une humidité relative élevée. Une période d’humidité de 1 à 3 jours était beaucoup plus critique après l’inoculation qu’avant inoculation pour le dévelopement des symptômes. L’utilisation de petits sacs en tissus de gaze remplis de sable en vue de causer des blessures sur les feuilles était nécessaire avant l’inoculation pour la manifestation des symptômes sur les plants inoculés par pulvérisation. Ces blessures artificielles accentuèrent les symptômes sur plants inoculés par infiltration sous vide.
Dans la perspective de mettre au point une méthode de lutte biologique basée sur l’antagonisme microbien, onze isolats de Trichoderma spp. et trois isolats de Gliocladium spp., d’origine écologique et géographique diverses, ont été mis en confrontation avec Botrytis cinerea, agent causal de la pourriture grise de la tomate. Comparés aux Gliocladium, les Trichoderma ont présenté le potentiel d’antagonisme le plus élevé avec des pourcentages d’inhibition qui varient de 32.8 à 81 . L’étude des mécanismes d’antagonisme mis en jeu dans la relation antagoniste a révélé l’aptitude des Trichoderma et des Gliocladium à agir par antibiose en libérant des substances volatiles actives sur la croissance mycélienne avec un pourcentage d’inhibition qui atteint 48 pour les Trichoderma et ne dépasse pas les 8 pour les Gliocladium. Les substances libérées par les Trichoderma réduisent les pourcentages de germination à 18 . Les Trichoderma et les Gliocladium libèrent aussi des substances diffusibles inhibitrices de la croissance mycélienne avec des pourcentages d’inhibition qui peuvent atteindre respectivement 41 et 52 . La germination conidienne est complètement inhibée par les substances diffusibles des Trichoderma. En outre, les observations microscopiques ont révélé le comportement parasitaire des isolats de Trichoderma à l’égard des hyphes et des spores de B. cinerea. Sur des feuilles de tomate détachées, l’application des isolats testés a permis de réduire l’indice d’attaque de la pourriture à 1.7 en présence de Trichoderma et 1.2 en présence de Gliocladium alors qu’il est de 4,77 pour le témoin.
Au cours de cette etude nous avons essaye d’etablir le cycle biologique de heliothis armigera sur tomate dans la localite de dar bouazza, et de juger de l’importance economique de ce depredateur en passant en revue ces plantes-hotes et sa repartition geographique. Dans la region de casablanca, l’ensemble de la population de h. Armigera presente quatre generations par an caracterisee par une periode de diapause intervenant pendant la troisieme et la quatrieme generation. Quelques individus de la derniere generation peuvent engendrer une cinquieme generation mais sans importance. Pendant les deux premieres generations h. Armigera a atteint des niveaux de population susceptibles de commettre des degats considerables.
La fusariose vasculaire de la tomate due a fusarium oxysporum f. Sp. Lycopersici (race 2) apparait sur des terrains ayant porte de la tomate pour la premiere fois. L’origine de la maladie n’est pas due a une introduction de l’agent pathogene, mais a une adaptation ou a une mutation des fusarium oxysporum presents dans le sol.
La maladie de la tomate causee par pyronnochaeta lycopersici a ete observee pour la premiere fois au maroc sur la cote atlantique. Les auteurs ont donne l’histoire de cette maladie et les symptomes caracteristiques sur la tomate ainsi que les caracteres morphologiques du pathogene.