Le projet de développement de variétés de colza '00' (Brassica napus L.) a vu le jour au début des années 90. L'objectif global assigné à ce projet de recherche est la mise au point de variétés agronomiquement et technologiquement performantes, de qualité '00'. Le germoplasme de départ est constitué de variétés étrangères introduites de différents pays d'origine. Le colza est une espèce principalement autogame (70%) et donc le type variétal recherché est la lignée pure. Deux méthodes de sélection ont été adoptées, sélection directe et sélection après hybridation. La sélection directe est effectuée à partir d'une population hétérogène dérivée des recombinaisons et brassages entre les différentes introductions, à travers des pollinisations libres en présence massive d'abeilles. La sélection après hybridation commence par des croisements entre parents choisis à partir du matériel végétal introduit et évalué dans différents environnements. En moyenne, une vingtaine de croisements a été réalisée annuellement. Après obtention des hybrides F1, l'avancement des générations se fait par des autofécondations successives selon la méthode de sélection pedigree. Les principaux critères de sélection sont le rendement grain et la teneur en huile. En 2000/01, 10 lignées fixées de la génération F9 ont été retenues pour les essais de rendement. Le rendement grain moyen de ces lignées varie de 11,57 à 28,23 q/ha, alors que la teneur en huile moyenne se trouve entre 44,74 et 48,74%. Actuellement, deux variétés de colza, sélectionnées de ces lignées et codées 'INRA-CZ409' (dérivée de la sélection directe) et 'INRA-CZ289' (dérivée de la sélection après hybridation), ont été inscrites au Catalogue Officiel, sous les noms respectifs de 'Narjisse' et 'Moufida'. Ces deux variétés ont produit, respectivement, un rendement grain de 25 et 19 q/ha et une teneur en huile de 52 et 51% dans 6 environnements différents. Le témoin, 'Helios', qui est une des meilleures variétés introduites et inscrites au Catalogue Officiel marocain, a donné un rendement de 19,38 q/ha et une teneur en huile de 48,39%. Sur la base de ces deux caractères et des caractères liés à la qualité de l'huile et des tourteaux, ces deux variétés sont plus performantes que la variété témoin. Elles sont les premières variétés de colza '00' développées au Maroc.
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Le programme d'amélioration génétique des agrumes à l'INRA Maroc a été basé sur la sélection clonale au sein du germplasme en collection et sur les hybridations et l'induction de mutations. Un nombre de 35 variants issus de semis des variétés d'agrumes, dont 34 clones d'orangers (Sanguinilli, Navel, Moro, Grosse Sanguine, Pineapple, Salustiana, Cadenera, Hamlin, Pearson Brown) et une mandarine Ortanique, ont été repérés au niveau de la collection d'Afourer. L'évaluation de ces clones greffés sur le porte-greffe Citrange troyer conduits, dans la région d'Agadir (Domaine Kabbage, Sept Garden) a duré dix années et a porté sur le rendement et les critères liés à la qualité interne et externe du fruit. Les résultats obtenus ont montré que le rendement moyen a varié de 7,6 Kg/arbre à 140 Kg/ arbre tandis que le poids moyen d'un fruit a varié de 88,3g à 344,2g. Le rendement moyen par an a montré une augmentation avec l'âge de l'arbre. Une prédominance des fruits juteux et de calibre moyen avec un diamètre équatorial supérieur à 65 mm, acceptable pour le marché des fruits frais ou l'industrie du jus, a été notée. Parmi les 35 variants, trois clones issus de la variété Sanguinilli présentent des fruits amers, de coloration jaunâtre et avec un taux de chute élevé. L'étude de la maturité des variants au sein de chaque groupe ou entre les 10 groupes a montré que la période de récolte s'étalait sur quatre mois (de janvier jusqu'à avril). Trois clones d'orangers productifs, jouissants la bonne qualité et ayant une bonne aptitude à la conservation sont retenus pour faire partie de la structure variétale en culture. Ces clones sont décrits selon les descripteurs de l'UPOV et proposés à l'inscription au catalogue officiel (ou liste provisoire) comme des nouvelles obtentions de l'INRA Maroc.
Au cours de ces dernières années, une importance considérable a été donnée pour l'amélioration de l'agriculture dans les zones arides de Méditerranée, en particulier les cultivars de céréales. Les deux développements majeurs qui ont été étudiés au cours de ces dernières années afin d'améliorer les rendements sont: la fertilisation azotée et l'irrigation supplémentaire pour stabiliser les composantes des rendements des cultures en cas de précipitations insuffisantes et irrégulières. Les zones arides situées dans le nord de la Syrie sont typiques de l'ensemble de la région. Bien que la première importance a été donnée aux céréales et, de moindre mesure, au rendement de la paille, moins d'attention a été accordée à la qualité des ces produits, spécialement la teneur en protéines. Dans cette étude, au cours de deux années d'essai sur terrain, on a pu évaluer certain nombre de variétés de blé tendre (Cham-4) et de blé dur (Cham-l , Cham-3, Gezira 17) ainsi qu'une variété traditionnelle du blé dur (Haurani) en relation avec la fertilisation azotée (0, 50, 100 Kg/ha) et en variant le taux d'irrigation pluviale 20,40, 60, 80 et 100% d'irrigation totale. Les paramètres de rendement ont augmenté constamment en augmentant la quantité d'eau d'irrigation et la quantité d'azote au-delà de 50kg/ha. Les précipitations saisonnières ont influencé la majorité des rendements par rapport à l'azote et à l'irrigation, avec des différences entre les variétés utilisées. Bien que l'irrigation a diminué la concentration en protéines dans les grains et la paille, elle a été partiellement contrebalancée par l'ajout de l'azote. L'irrigation a augmenté le poids des grains, par contre elle a diminué le test de sédimentation de sodium et le test de fermeté de gluten. L'azote a tendance d'augmenter le poids des grains ainsi que le test de fermeté de gluten. Ces effets varient selon la variété et la qualité des grains.
L'effet de quatre régimes d'irrigation (50%, 60%, 70% et 80% ET,) sur les paramètres de production de la variété d'agrumes «Maroc late» a été étudié durant trois ans dans l'objectif de déterminer les coefficients de réduction de l'ETo à appliquer dans le calcul de l'évapotranspiration (ETc) de cette variété au niveau du périmètre irrigué du Tadla. Les résultats de cette étude montrent que la floraison et la nouaison sont favorisées par un stress hydrique (50% ET,). La chute physiologique est limitée par plus d'apport en eau (80% ET,) qui permettent de répondre à la demande climatique durant ce stade. Le suivi du grossissement du fruit durant la période Juillet-Mars a permis de distinguer deux périodes. Une phase de grossissement estival qui connaît une augmentation remarquable du diamètre du fruit en fonction des apports en eau (80% ET,) et une deuxième phase qui s'étend de la 2eme décade du mois de Novembre jusqu'à Mars, caractérisée par de faibles variations du diamètre et pour laquelle un régime d'irrigation de 60% ETo semble être convenable. Les observations de fin de cycle montrent que le rendement est élevé chez les arbres soumis à un régime hydrique apportant plus d'eau (70% ETo et 80% ET,). La teneur en jus est également favorisée par des apports en eau supplémentaires dépassant l'équivalent de 10% ETo Quant à l'acidité du fruit, elle augmente avec le stress hydrique.
Le présent travail est une contribution à l'étude des problèmes de gestion des irrigations des agrumes dans le contexte édapho-climatique d'El Menzeh dans la région de Gharb. L'essai a été conduit dans le Domaine Expérimental El Menzeh. Cette étude a été portée sur les arbres de Navel greffé sur le citrange Troyer planté sur un sol sableux et dont le système d'irrigation est converti en micro-jet en 2006. Cette étude a pour objectifs de déterminer les besoins en eau et les effets de la dose d'irrigation sur la croissance, la production et la qualité des fruits des agrumes. Cinq niveaux d'irrigation ont été testés (120%, 100%, 80% 60% et 40% d'ET). Les résultats acquis à travers les observations sur le végétal et le fruit montrent que la réduction de la dose d'irrigation a provoqué une diminution de la croissance végétative, du calibre final des fruits et du rendement en jus et enfruits. Par contre, elle a amélioré le taux de sucre et l'indice de maturité (taux de sucre! acidité). L'apport d'une dose d'irrigation réduite à 80% d'ET.c a pu maîtriser l'excès de vigueur mais elle n'a pas eu d'effet ni sur le rendement ni sur la qualité des fruits.
La première combinaison variétale cultivée d'amandiers repose sur la variété 'Marcona' (Mar) dont la floraison n'est pas toujours concordante avec son pollinisateur 'Fournat de Breznaud'. La variété 'Marcona' est toujours considérée comme une variété d'intérêt, ce qui n'est pas le cas de son pollinisateur. La réhabilitation de cette association variété¬pollinisateur passe par la sélection d'un pollinisateur adéquat ayant des fruits de bonnes caractéristiques pomologiques. Un programme de croisement a été entrepris avec des géniteurs choisis sur la base des contraintes identifiées et a conduit à la présélection de 30 hybrides issus de 10 familles différentes. Leur évaluation, en conditions pluviales dans la région de Meknès (Maroc), a montré que les géniteurs 'IXL', 'Nec Plus Ultra' et 'Texas' n'ont pas apporté une amélioration notable des rendements. La productivité de certaines présélections issues de croisements avec le géniteur 'Ardéchoise' (Ard) et 'Aï' a été remarquable. Les hybrides (Ard x Bart 35) et (Mar x Aï 119) ont apporté une amélioration pour le rendement en coque qui a dépassé 10 kg/arbre. Pour ces hybrides, le calibre des amandons se situe entre 1 et 1,3 g et les téguments sont de couleur claire. Ces deux hybrides sont désignés pour être associés à la variété 'Marcona' en tant que pollinisateurs de bonnes qualités et pour remplacer la variété 'Fournat de Brezenaud'.
Le cheptel est une composante intrinsèque des systèmes de production de la zone pluviale du Moyen Orient. L'approvisionnement en ressources fourragères reste une contrainte principale dans l'alimentation animale. Dans les zones pluviales arides el semi ardes, la fertilisation phosphatée a été démontrée efficace pour l'amélioration des rendements des céréales. Cependant, peu de recherches ont été conduites sur les cultures fourragères. La réponse des légumineuses à la fertilisation phosphatée a été variable en fonction des espèces et variétés. Peu d'études aux champs sur les légumineuses fourragères et pastorales ont été conduites pour déterminer les effets des engrais phosphatés sous les conditions arides et semi arides méditerranéennes. Nous avons évalué la réponse de neuf variétés appartenant à quatre légumineuses fourragères (Vesce, Lathyrus, Medics et pois fourrager) aux différents apports de P2O5 sous trois types de sols ayant différents niveaux de fertilité phosphatée. Nous avons aussi évalué au champ les effets des apports croissants en P2O5 sur la croissance des Medics spontanée sur une période de huit ans. La réponse des légumineuses aux P2O5 sur les trois types de sols des stations expérimentales a été variable selon l'espèce, la variété et le site. Mais des quantités allant jusqu'à 20Kg/ha de P2O5 ont amélioré les rendements et la qualité de la plupart des variétés des légumineuses étudiées. Les deux essais conduits sur les légumineuses fourragères et pastorales ont montré les effets positifs de la fertilisation phosphatée que se soit sur les céréales ou les légumineuses dans le cadre de rotation sous les conditions climatiques des pays méditerranéens. Une analyse du sol est adéquate pour déterminer la quantité de P2O5 et apporter par type d'espèces et de cultures.
Un essai a été réalisé en 1998 pour évaluer l’effet de quatre densités de semis du blé (150, 200, 250 et 300 grains/m2) sur la croissance, Le développement et Le rendement de l’avoine stérile. Les résultats ont montré que toutes les densités de blé ont réduit le nombre de talles et le nombre de feuilles vertes par pied, la matière sèche et la hauteur de l’avoine. stérile avec des résultats similaires d’une densité à l’autre. Les pertes de rendement de l’avoine stérile étaient également similaire et elles ont varié de 2,44 qx/ha à la densité 150 plantes/m2 à 2.79 qx/ha à la densité de 300 plantes/m2. De plus, le rendement en grain du blé a varié de 12 qx/ha à la densité de 150 plantes/m2 à 14 qx/ha à la densité de 300 plantes/m2. Ainsi les plus grandes pertes de rendement ont été obtenues avec les densités les plus fortes pour l’avoine stérile et les plus faibles pour le blé. De là , les faibles densités de blé permettent aux plantes d’avoine stérile de produire plus de graines, augmentant ainsi le potentiel infectieux pour la saison suivante.
Les luzernes annuelles ou médics (Médicago spp.) sont des légumineuses appétables et de bonne valeur nutritive. Elles permettent la fixation d’azote et assurent l’auto-régénération. Elles peuvent jouer un rôle important au sein des systèmes de production céréaliculture-élevage comme ceux pratiqués dam les régions arides et semi-arides du Maroc. Les travaux réalisés sur ces espèces fourragères ont constitué un élément majeur dans les recherches entreprises au Centre Aridoculture de Settat. Bien que le phosphore constitue un élément important pour la biomasse el la qualité. Au Maroc peu d’études ont été effectuées sur la réponse des médics à la correction par des apports dans les sols déficients en ces éléments. L’utilisation différentielle de P par les différentes espèces de Médicago n’est jusqu’à présent pas élucidée. Des essais en serre ont été réalisés en pots sur un vertisol à bas niveau de P (2 ppm Olsen NaHC03-P) fertilisé à 0, 50, 100, 200 ppm de phosphate en utilisant huit génotypes : M. blancheana L., M. rotata L., M. polymorpha L. cv. Serena et de deux écotypes locaux, M. scutellala Mill. cv. Sava, et M. trunculata Gaertn cv. Cyprus et un écotype local. De même, trois cultivars Cyprus. Serena, et Sava ont été mis dans un essai au champ sur un sol Palexeroll Petrocalcique peu profond etdéficient (4 ppm) en P avec des apports de 0, 15. 30, et 60 kg P ha-1. En serre, toutes les médics étudiées, avec une petite variabilité entre génotypes, ont eu une réponse positive ; exprimée par l’augmentation de la production de biomasse, aux apports faibles et moyens de P. Cependant, au-delà de 50 ppm aucune réponse n’a été obtenue alors que quelques réductions de rendement ont été observées à 200 ppm. Toutefois, l’absorption et la concentration de P dans les tissus ont augmenté avec le niveau élevé d’application. Au champ, les variétés Sava et Serena ont démontré une forte réponse positive aux apports de P et aussi Cyprus quand ces apports sont faibles. Le rendement de la variété Serena a été timide, sa croissance n’a pas été bonne, vraisemblablement due à une mauvaise nodulation. On conclue que sur les sols o— le phosphore est un élément déficient, en dessous de 7 ppm (Olsen NaHC03-P), l’apport des engrais phosphatés et du Rhizobium sp. est obligatoire pour obtenir une bonne production fourragère de médics.
Le comportement de 17 clones locaux et variétés étrangères de grenadier (Punica granatum L.) a été évalué sur la base de la vigueur des arbres, du déroulement de la floraison, du rendement et les qualités pomologiques des feuilles. Dans les conditions semi arides de la région de Meknès. Les variétés Gjeibi et Dwarf ever Green sont plus vigoureuses que les autres avec une circonférence du tronc de 30 cm el la 9ème année d’âge. La floraison se produit en avril avec une durée moyenne de 5 semaines. La maturité a lieu entre fin septembre et fin octobre et le rendement obtenu par arbre a varié significativement entre 23 Kg pour Dwarf ever Green et 2.8 Kg pour Grenade jaune. Les fruits sont de calibre moyen (258 g) el gros (520g) avec une pulpe de couleur à dominance jaune el rose. L’épaisseur de la pulpe varie entre 2 mm (Gordo de Jativa et Gjebali) el 7 mm (Ounk Hmam). Les graines ont des couleurs allant du blanc au rouge avec une nuance rouge jaunâtre sans aucune corrélation avec celle de l’épiderme. Selon leur dureté, les génotypes sont classés en trois catégories : tendre pour Zhérie d’Automne, Zhérie Précoce, Chelfi, Ounk Hmam et Gordo de Jativa, dure et semi tendre pour les autres. L’indice réfractométrique est élevé ( 15 ?Brix) pour les clones locaux et l’acidité varie de 0,15 el 1,05 g/1OO g de jus respectivement pour Chelfi et Wonderful , avec un pH généralement acide (5)