Un essai a йtй conduit chez les agriculteurs dans une zone semi-aride du Maroc (375 mm de pluie) pour comparer la rйponse de quatre cйrйales а l’apport de l’engrais phosphatй (0, 10, 20 et 40 kg P/ha) sur un sol calcimagnйsique (Petrocalcic Palexeroll) pauvre en P (4,0 mg/kg P extrait au NaHCO3). Les quatre cйrйales йtaient l’orge cv. Arig 8, le blй tendre cv. Saada, blй dur cv. Cocorit et le triticale cv. Juanillio. La biomasse et le rendement en grain ont augmentй avec l’augmentation de la dose de P. Les rendements du blй dur йtaient infйrieurs а ceux des autres cйrйales, probablement а cause des dйgвts causйs par la cйcidomyie (Mayetiola destructor Say.). Les orges ont relativement donnй les meilleurs rendements. La teneur en phosphore du sol a subi des variations durant la saison. Cette йtude a йtй utilisйe comme un essai de dйmonstration sur la rйponse des cйrйales au phosphore pour les vulgarisateurs et les agriculteurs de la rйgion. Les rйsultats de cette йtude peuvent кtre applicables aux zones bour favorable recevant des prйcipitations annuelles de 300 а 450 mm.
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Des prospections ont été effectuées de 1987/88 à 1991/92 pour évaluer l’importance des maladies fongiques chez les blés au Maroc. Dans 22 sites permanents distribués dans les différentes régions à vocation céréalière du pays, l’incidence et la sévérité de chaque maladie ont été notées selon les clés et les normes appliquées universellement. Parmi les huit maladies touchant les feuilles et les épis du blé évaluées, la septoriose a eu une incidence importante et régulière mais sa sévérité a été en général faible. L’incidence de l’oïdium a été modérée et irrégulière et sa sévérité en général faible. Pour l’helminthosporiose, les incidences ont varié entre 18 à 43 mais la sévérité de la maladie a été faible. Parmi les rouilles, la rouille brune a été de loin la plus répandue géographiquement avec une manifestation régulière dans le temps. La distribution géographique de la rouille jaune a été généralisée et celle de la rouille noire moins fréquente. Le charbon nu a été présent dans tous les sites prospectés. La manifestation du charbon couvert a été très limitée dans le temps. Des interactions entre le site et certaines maladies ont été mises en évidence.
Afin de déterminer la distribution géographique et l’importance relative des espèces de Septoria qui s’attaquent au blé au Maroc, des prospections à travers les principales régions céréalières du pays ont été réalisées au printemps de 1991. Ces prospections ont porté sur 116 champs de blé tendre et 112 champs de blé dur. Parmi les deux espèces rencontrées, Septoria tritici s’est révélée la plus abondante et la plus sévère alors que Septoria nodorum était sans importance. Dans la plupart des régions prospectées, la maladie était très grave sur blé tendre, tandis que sur blé dur sa sévérité était faible.
Les zones semi-arides et arides du Maroc sont caractérisées par des faibles précipitations et une forte fluctuation inter et intra annuelle des pluies. La sécheresse dans ces zones peut survenir à n’importe quel moment de l’année. L’effet de la sécheresse sur la production des cultures est accentué par le stress thermique causé par les hautes températures qui souvent coïncident avec la fin des cycles des cultures. La faible capacité de stockage d’eau des sols et les variétés et techniques culturales non adaptées pratiquées par les agriculteurs constituent les autres paramètres affectant les rendements. Pour augmenter et stabiliser les rendements dans ces zones, la recherche de moyens d’amélioration du stockage d’eau dans le sol et de l’efficience d’utilisation de cette ressource naturelle (EUE) est nécessaire. Les résultats obtenus montrent que le semis précoce du blé peut augmenter l’EUE de 25 à 50 par rapport au semis tardif. Pour réussir cette opération, il est indispensable de bien préparer le lit de semences, chose qui est difficile à réaliser sous des conditions sèches. L’alternative à la préparation du lit de semence est le semis direct à l’aide d’un semoir non labour. Il a été aussi démontré que la réduction de la compétition entre plantes par le choix d’une dose de semis adéquate, le contrôle des mauvaises herbes et par l’apport de doses optimales d’azote améliore l’EUE. L’EUE du maïs peut être triplée si des densités de peuplements faibles sont pratiquées. La lutte contre les mauvaises herbes peut augmenter l’EUE du blé de 27 à 96 Kg de grains/cm d’eau utilisée lorsque l’infestation est élevée. La pratique de l’irrigation d’appoint est un autre moyen qui peut facilement doubler l’EUE. Les études menées ont montré aussi que le triticale utilise l’eau d’une façon plus efficiente que les blés dur et tendre. Des différences génotypiques de tolerance à la secheresse ont été aussi observées pour différentes cultures y compris le pois chiche. Les mécanismes impliqués dans la tolérance à la sécheresse et l’amélioration de l’EUE sont discutés.
En agriculture pluviale, la faiblesse et la forte variabilité des disponibilités hydriques constituent la limitation majeure à la production agricole. A ceci s’ajoute l’absence d’une connaissance fiable des réalités, des risques et des niveaux des ressources naturelles dans ces zones. C’est dans ce sens que la caractérisation du climat et sa modélisation intéressent le planificateur, le chercheur et le développeur. En effet, qu’il s’agisse de culture, de l’élevage ou de développement forestier, il est indispensable de déterminer les potentialités agricoles des terres, les alternatives pour leur meilleure utilisation et les zones cibles des nouvelles technologies. A cet effet, le projet ôCaractérisation Agro-écologiqueô a été conduit entre 1990-1994 conjointement par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la Direction de la météorologie nationale, (Dmn) et l’Icarda, Des modèles ont été développés, testés et validés, de même des banques de données sur le climat, le sol et les cultures ont été constituées. Les résultats obtenus sur une zone test sont présentés et discutés dans cet article.
Le blé est la deuxième plus importante céréale au Maroc après l'orge. Il est cultivé essentiellement sous les conditions pluviales. Ses rendements sont faibles en général en raison des précipitations faibles et variables et la prédominance des techniques de gestion des cultures inadéquates utilisées par la plupart des agriculteurs. Pour améliorer et stabiliser les rendements du blé dans ces environnements, les chercheurs marocains ont développé, depuis les années 1980, des techniques améliorées et plus adaptées. Les résultats obtenus ont montré le rôle de l'adoption de variétés améliorées et une meilleure gestion technique dans la réduction de l'écart entre les rendements des agriculteurs et les potentiels réalisables. 11 a été prouvé que, les variétés précoces et semi-précoces, les dates de semis précoces, les espacements réduits, le désherbage précoce, les doses d'azote optimales, la jachère et l'irrigation d'appoint au tallage et à l'épiaison ont augmenté et stabilisé le rendement du blé. Pour évaluer l'importance des technologies développées en termes d'amélioration de la productivité de l'eau (WP), l'approche suggérée par Angus et Van Herwaarden (2001) a été utilisée. Cette évaluation a montré que l'écart entre WP obtenue en vertu de technologies améliorées et celles réellement utilisées, est encore élevé. Par conséquent, même dans les conditions de nos expérimentations, des facteurs autres que l'eau ont été limitants et il est encore possible d'accroître davantage la productivité de l'eau. Les seules technologies qui ont permis de combler l'écart de productivité de l'eau sont l'utilisation de variétés améliorées et l'application de l'azote.
Au cours de ces dernières années, une importance considérable a été donnée pour l'amélioration de l'agriculture dans les zones arides de Méditerranée, en particulier les cultivars de céréales. Les deux développements majeurs qui ont été étudiés au cours de ces dernières années afin d'améliorer les rendements sont: la fertilisation azotée et l'irrigation supplémentaire pour stabiliser les composantes des rendements des cultures en cas de précipitations insuffisantes et irrégulières. Les zones arides situées dans le nord de la Syrie sont typiques de l'ensemble de la région. Bien que la première importance a été donnée aux céréales et, de moindre mesure, au rendement de la paille, moins d'attention a été accordée à la qualité des ces produits, spécialement la teneur en protéines. Dans cette étude, au cours de deux années d'essai sur terrain, on a pu évaluer certain nombre de variétés de blé tendre (Cham-4) et de blé dur (Cham-l , Cham-3, Gezira 17) ainsi qu'une variété traditionnelle du blé dur (Haurani) en relation avec la fertilisation azotée (0, 50, 100 Kg/ha) et en variant le taux d'irrigation pluviale 20,40, 60, 80 et 100% d'irrigation totale. Les paramètres de rendement ont augmenté constamment en augmentant la quantité d'eau d'irrigation et la quantité d'azote au-delà de 50kg/ha. Les précipitations saisonnières ont influencé la majorité des rendements par rapport à l'azote et à l'irrigation, avec des différences entre les variétés utilisées. Bien que l'irrigation a diminué la concentration en protéines dans les grains et la paille, elle a été partiellement contrebalancée par l'ajout de l'azote. L'irrigation a augmenté le poids des grains, par contre elle a diminué le test de sédimentation de sodium et le test de fermeté de gluten. L'azote a tendance d'augmenter le poids des grains ainsi que le test de fermeté de gluten. Ces effets varient selon la variété et la qualité des grains.
Des relevés floristiques ont été réalisés dans 26 champs de blé tendre, 22 champs d’orge et 19 champs de blé dur situés dans les communes rurales de Beni Oukil, Beni Chegdal et Dar Ould Zidouh au nord du périmètre irrigué du Tadla entre 1995-96 et 1997?98. Cette étude a permis d’identifier 135, 136 et 113 espèces adventices respectivement dans le blé tendre, l’orge et le blé dur. Le coquelicot (Papaver rhoeas L.), le chrysanthème à couronnes (Chrysanthemum coronarium L.) et la vesce de Bengale (Vicia benghalensis L.) ont été parmi les adventices dicotylédones annuelles les plus importantes dans chacune des céréales. Le jujubier des lotophages (Ziziphus lotus (L.) Lam.) a été parmi les espèces vivaces les plus importantes. Dans 6 essais de conduite des céréales chez les agriculteurs (trois essais de blé tendre, un essai de blé dur, un essai d’orge et un essai de triticale), l’application de triasulfuron + terbutryne (15 + 150 g/ha) ou tribénuron méthyle (9,375 glha) au stade début tallage des cultures a réduit le poids sec des adventices dicotylédones de 91 à 100 pour cent . Ces traitements ont augmenté les rendements grain du blé tendre de 600 à 2841 kg/ha et les rendements paille de 1100 à 2040 kg/ha par rapport au désherbage au stade montaison avec 2,-D + MCPA (330 + 341 g/ha). Triasulfuron + terbutryne (15 + 150 g/ha) a augmenté les rendements grain du blé dur, de l’orge et du triticale respectivement de 1886, 1564 et 594 kg/ha et les rendements paille de 5493, 6117 et 829 kg/ha par rapport au désherbage au stade montaison avec 2,-D + MCPA (330 + 341 g/ha). Le désherbage chimique précoce des céréales non irriguées en milieu aride et semi-aride est nécessaire pour augmenter les rendements grain et paille.
La surveillance des maladies des blés a été faite pendant la dernière décade d’Avril 98. Période pendant laquelle les stades phénologiques des blés s’étalaient de fin floraison à maturité. Les axes routiers parcourus pour réaliser le présent travail traversent les plaines de Sais, Gharb, Loukkos, Tadla, ainsi que le Pré-Rif et le Moyen Atlas. Tout au long des axes, des arrêts ont été effectués tous les 15 à 20 Km pour prospecter les champs de blé dur et de blé tendre. Les notations qui ont été prises sont l’espèce hôte et son stade phénologique, l’estimation visuelle du rendement, et l’incidence et sévérité des maladies identifiées sur la base des symptômes. Le nombre total de champs prospectés est de 40 et 28 respectivement pour le blé tendre et le blé dur, soit un total de 68 champs. Pour ce qui est des maladies cryptogamiques des blés, les résultats de la surveillance indiquent que le complexe Septorioses - tache bronzée, la rouille brune et à un degré moindre la rouille jaune sont les plus fréquemment rencontrées dans les régions prospectées. L’oidium, la rouille noire, le charbon nu et les pourritures racinaires ont été aussi observés sur quelques champs de blé dur et blé tendre mais avec une prévalence (pour cent de champs contaminés) ne dépassant pas les 13 pour cent. Etant donnée la quasi-impossibilité de distinguer entre les symptômes causés par les septorioses et ceux causés par Pyrenophora tritici-repentis agent induisant la tache bronzée, difficulté accentuée par la rareté des pycnides de Septoria spp., et pour des raisons pratiques de quantification de la sévérité, on a pris des notations pour le complexe septorioses - tache bronzée. Les travaux de laboratoire permettent l’identification et la détermination de la part de chaque champignon à savoir Septoria tritici, S. nodorum et P. tritici repentis.
Les bromes (bromus spp) posent actuellement de sérieux problèmes dans le blé au Saïs. Cependant, l’ampleur du problème varie d’une zone à l’autre et dépend des conditions agro-climatiques et des systèmes de culture. La caractérisation de l’état d’infestation de chacune de ces situations constitue un préalable à la recherche d’une stratégie de lutte adaptée à chaque environnement. C’est dans cette optique que cette étude a été entreprise et a eu comme objectif de cerner l’état d’infestation et la répartition géographique du brome dans le blé au Saïs suivant les systèmes de culture et les conditions pédo-climatiques. Les résultats obtenus sur deux années consécutives 1998-1999 et 1999-2000 montrent que le brome raide (Promus rigidus Roth.) est le plus dominant dans les champs de blé des régions prospectées, suivi du Bromus rubens L., Bromus madritensis L., Bromus sterilis L. et Bromus mollis L. Parmi 18 régions et 100 parcelles de blés infestées, 16,7 pour cent des parcelles sont faiblement infestées (densité biologique du brome 9 pieds/m2), 61,1 pour cent le sont moyennement (90 Dbr 29 pieds/m2) et 22,2 pour cent le sont fortement (Dbr 400 pieds/m2). La fréquence relative maximale a été enregistrée pour Bromus rigidus (47 pour cent) et un recouvrement de 40,4 pour cent. Alors que, Bromus rubens, Bromus madritensis et Bromus sterilis possèdent les fréquences relatives respectives 31,4, 26 et 15 pour cent et un recouvrement de 28,7, 20,8 et 12 pour cent.
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