Des prospections ont été effectuées de 1987/88 à 1991/92 pour évaluer l’importance des maladies fongiques chez les blés au Maroc. Dans 22 sites permanents distribués dans les différentes régions à vocation céréalière du pays, l’incidence et la sévérité de chaque maladie ont été notées selon les clés et les normes appliquées universellement. Parmi les huit maladies touchant les feuilles et les épis du blé évaluées, la septoriose a eu une incidence importante et régulière mais sa sévérité a été en général faible. L’incidence de l’oïdium a été modérée et irrégulière et sa sévérité en général faible. Pour l’helminthosporiose, les incidences ont varié entre 18 à 43 mais la sévérité de la maladie a été faible. Parmi les rouilles, la rouille brune a été de loin la plus répandue géographiquement avec une manifestation régulière dans le temps. La distribution géographique de la rouille jaune a été généralisée et celle de la rouille noire moins fréquente. Le charbon nu a été présent dans tous les sites prospectés. La manifestation du charbon couvert a été très limitée dans le temps. Des interactions entre le site et certaines maladies ont été mises en évidence.
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Une synthиse bibliographique des йtudes d’йpidйmiologie conduites au Maroc a montrй que 85 espиces et 19 genres de mauvaises herbes ou plantes spontanйes sont hфtes de diffйrents agents pathogиnes (virus, mycoplasmes, nйmatodes et champignons). Le virus de la jaunisse nanisante de l’orge et le virus de la mosaпque jaune striйe de l’orge ont йtй trouvйs respectivement sur 42 et 15 Poaceae. Le nйmatode а galles (Meloidogyne spp.) a йtй identifiй sur 24 espиces et trois genres. Le nйmatode des tiges [Ditylenchus dipsaci (kuhn) filipjev] a йtй trouvй sur sept espиces et quatre genres. D’autres agents pathogиnes qui s’attaquent aux cultures ont йtй dйtectйs sur plusieurs genres et espиces de mauvaises herbes ou plantes spontanйes. Les prospections et les identifications des agents pathogиnes, insectes et ravageurs doivent se multiplier pour bien combattre les hфtes alternatifs et reconnaЊtre les plantes sauvages qui possиdent des gиnes de rйsistances а ces flйaux.
Le Maroc importe chaque année des quantités considérables de produits phytosanitaires destinés à la protection des cultures contre les parasites et les ravageurs; et par conséquent à augmenter les rendements. Cependant, leur utilisation intensive et irraisonnée nous pousse à nous poser de sérieuses questions sur l’état de notre environnement. Faut-il déjà sonner l’alarme pour sa sauvegarde ?
Au Maroc, les régions arides et semi-arides couvrent 87 des terres arables. Ces régions sont caractérisées par des conditions hydriques très limitées avec des pluviométries faibles et très aléatoires. Les régimes thermiques, les sols superficiels et érodés et la pratique de techniques culturales traditionnelles aggravent les déficits hydriques. L’échec des cultures est commun. Pour lever ces contraintes, le Maroc et l’USAID ont établi le Centre aridoculture vers la fin des années 70. Quinze ans plus tard, cette unité de recherche a développé des technologies, connaissances et méthodologies adaptées pour les systèmes d’exploitation fragiles et les contraintes des ressources naturelles. Les axes de recherche concernent la caractérisation agroclimatique et socio-économique, la conservation des ressources naturelles (sol, eau, patrimoine génétique), l’utilisation efficiente des intrants, le développement de technologies peu coûteuses, création de variétés résistantes aux stresses biotiques et abiotiques, conception de systèmes de culture alternatifs et flexibles; l’intégration de l’élevage; les aspects sociaux et économiques des technologies développées; et la mise en oeuvre d’une approche appropriée de transfert de technologies, d’étude d’impact et de dissémination de l’information. Les résultats de cette expérience indique clairement l’importance de la recherche agronomique et du transfert de technologies dans la préservation des ressources naturelles et la mise en place d’une agriculture durable en mesure de satisfaire les besoins des générations à venir.
Les zones arides et semi-arides au Maroc couvrent les hauts plateaux et la vallée de la Moulouya au nord-est, les plaines atlantiques centrales et la région du souss au sud-ouest. Elles réprésentent 27 et 87 de la superficie totale du pays et de la surface agricole utile respectivement. Les céréales y occupent 60 de la SAU et contribuent 55 de la production nationale. Plus de 50 de la population marocaine vivent dans ces régions. Cependant, ces zones font face à des déficits hydriques chroniques dus à des pluviométries faibles et aléatoires. Des sécheresses intra et inter-annuelles sont communes. Les régimes de températures, les sols érodés et la culture des terres marginales aggravent les déficits en eau. Les systèmes de production sont complexes et reposent sur l’intégration des cultures et de l’élevage. Les techniques culturales traditionnelles ne sont plus adaptées. L’insuffisance de l’infrastructure de disribution des intrants et de stockage des excès de production constitue un frein au progrès technique. L’écart entre les potentialités et les rendements obtenus par les agriculteurs est encore important. Cette situation souligne l’intérêt que revêt la recherche agronomique pour le développement de technologies appropriées et leur transfert par des voies adéquates afin de résoudre les problèmes des zones arides et semi-arides marocaines, et garantir ainsi la pérrenité de l’agriculture pour les génerations futures.
L’étude de la dynamique des populations d’Aphis gosypii Glover nous a permis de montrer qu’il existe deux périodes de pullulations sur cotonnier en juin-juillet et en septembre. La dernière pullulation, numériquement très importante, cause indirectement, des dégâts économiques considérables dans le périmètre irrigué du Tadla. La pullulation d’A.gossypii sur cotonnier dépend principalement de la date et de l’importance des vols de contamination. L’évolution, les facteurs de développement et de régression de ces populations sont discutés.
L'effet de quatre régimes d'irrigation (50%, 60%, 70% et 80% ET,) sur les paramètres de production de la variété d'agrumes «Maroc late» a été étudié durant trois ans dans l'objectif de déterminer les coefficients de réduction de l'ETo à appliquer dans le calcul de l'évapotranspiration (ETc) de cette variété au niveau du périmètre irrigué du Tadla. Les résultats de cette étude montrent que la floraison et la nouaison sont favorisées par un stress hydrique (50% ET,). La chute physiologique est limitée par plus d'apport en eau (80% ET,) qui permettent de répondre à la demande climatique durant ce stade. Le suivi du grossissement du fruit durant la période Juillet-Mars a permis de distinguer deux périodes. Une phase de grossissement estival qui connaît une augmentation remarquable du diamètre du fruit en fonction des apports en eau (80% ET,) et une deuxième phase qui s'étend de la 2eme décade du mois de Novembre jusqu'à Mars, caractérisée par de faibles variations du diamètre et pour laquelle un régime d'irrigation de 60% ETo semble être convenable. Les observations de fin de cycle montrent que le rendement est élevé chez les arbres soumis à un régime hydrique apportant plus d'eau (70% ETo et 80% ET,). La teneur en jus est également favorisée par des apports en eau supplémentaires dépassant l'équivalent de 10% ETo Quant à l'acidité du fruit, elle augmente avec le stress hydrique.
Le présent travail est une contribution à l'étude des problèmes de gestion des irrigations des agrumes dans le contexte édapho-climatique d'El Menzeh dans la région de Gharb. L'essai a été conduit dans le Domaine Expérimental El Menzeh. Cette étude a été portée sur les arbres de Navel greffé sur le citrange Troyer planté sur un sol sableux et dont le système d'irrigation est converti en micro-jet en 2006. Cette étude a pour objectifs de déterminer les besoins en eau et les effets de la dose d'irrigation sur la croissance, la production et la qualité des fruits des agrumes. Cinq niveaux d'irrigation ont été testés (120%, 100%, 80% 60% et 40% d'ET). Les résultats acquis à travers les observations sur le végétal et le fruit montrent que la réduction de la dose d'irrigation a provoqué une diminution de la croissance végétative, du calibre final des fruits et du rendement en jus et enfruits. Par contre, elle a amélioré le taux de sucre et l'indice de maturité (taux de sucre! acidité). L'apport d'une dose d'irrigation réduite à 80% d'ET.c a pu maîtriser l'excès de vigueur mais elle n'a pas eu d'effet ni sur le rendement ni sur la qualité des fruits.
La première combinaison variétale cultivée d'amandiers repose sur la variété 'Marcona' (Mar) dont la floraison n'est pas toujours concordante avec son pollinisateur 'Fournat de Breznaud'. La variété 'Marcona' est toujours considérée comme une variété d'intérêt, ce qui n'est pas le cas de son pollinisateur. La réhabilitation de cette association variété¬pollinisateur passe par la sélection d'un pollinisateur adéquat ayant des fruits de bonnes caractéristiques pomologiques. Un programme de croisement a été entrepris avec des géniteurs choisis sur la base des contraintes identifiées et a conduit à la présélection de 30 hybrides issus de 10 familles différentes. Leur évaluation, en conditions pluviales dans la région de Meknès (Maroc), a montré que les géniteurs 'IXL', 'Nec Plus Ultra' et 'Texas' n'ont pas apporté une amélioration notable des rendements. La productivité de certaines présélections issues de croisements avec le géniteur 'Ardéchoise' (Ard) et 'Aï' a été remarquable. Les hybrides (Ard x Bart 35) et (Mar x Aï 119) ont apporté une amélioration pour le rendement en coque qui a dépassé 10 kg/arbre. Pour ces hybrides, le calibre des amandons se situe entre 1 et 1,3 g et les téguments sont de couleur claire. Ces deux hybrides sont désignés pour être associés à la variété 'Marcona' en tant que pollinisateurs de bonnes qualités et pour remplacer la variété 'Fournat de Brezenaud'.
Le projet de développement de variétés de colza '00' (Brassica napus L.) a vu le jour au début des années 90. L'objectif global assigné à ce projet de recherche est la mise au point de variétés agronomiquement et technologiquement performantes, de qualité '00'. Le germoplasme de départ est constitué de variétés étrangères introduites de différents pays d'origine. Le colza est une espèce principalement autogame (70%) et donc le type variétal recherché est la lignée pure. Deux méthodes de sélection ont été adoptées, sélection directe et sélection après hybridation. La sélection directe est effectuée à partir d'une population hétérogène dérivée des recombinaisons et brassages entre les différentes introductions, à travers des pollinisations libres en présence massive d'abeilles. La sélection après hybridation commence par des croisements entre parents choisis à partir du matériel végétal introduit et évalué dans différents environnements. En moyenne, une vingtaine de croisements a été réalisée annuellement. Après obtention des hybrides F1, l'avancement des générations se fait par des autofécondations successives selon la méthode de sélection pedigree. Les principaux critères de sélection sont le rendement grain et la teneur en huile. En 2000/01, 10 lignées fixées de la génération F9 ont été retenues pour les essais de rendement. Le rendement grain moyen de ces lignées varie de 11,57 à 28,23 q/ha, alors que la teneur en huile moyenne se trouve entre 44,74 et 48,74%. Actuellement, deux variétés de colza, sélectionnées de ces lignées et codées 'INRA-CZ409' (dérivée de la sélection directe) et 'INRA-CZ289' (dérivée de la sélection après hybridation), ont été inscrites au Catalogue Officiel, sous les noms respectifs de 'Narjisse' et 'Moufida'. Ces deux variétés ont produit, respectivement, un rendement grain de 25 et 19 q/ha et une teneur en huile de 52 et 51% dans 6 environnements différents. Le témoin, 'Helios', qui est une des meilleures variétés introduites et inscrites au Catalogue Officiel marocain, a donné un rendement de 19,38 q/ha et une teneur en huile de 48,39%. Sur la base de ces deux caractères et des caractères liés à la qualité de l'huile et des tourteaux, ces deux variétés sont plus performantes que la variété témoin. Elles sont les premières variétés de colza '00' développées au Maroc.
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