Un travail prйliminaire ayant pour objectif d’йvaluer le potentiel des triticales et leur adaptation aux zones sиches du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, a йtй menй pendant six ans. Les triticales sont comparйs aux orges. Malgrй une nette amйlioration par la sйlection, les triticales ont donnй des rendements infйrieurs а la moyenne gйnйrale des essais. Toutefois, lorsque les environnements ont йtй groupйs en quatre zones gйographiques : une nord-africaine, une moyen-orientale mйditerranйenne, une moyen-orientale continentale et le reste du monde, les triticales ont donnй de meilleurs rendements dans le reste du monde. L’analyse de la stabilitй par la mйthode de Finlay et Wilkinson a montrй que les triticales ont une rйponse gйnйralement similaire а celle de l’orge dans des conditions de faible pluviomиtrie, mais n’augmentent pas sensiblement leur rendement lorsque les conditions redeviennent favorables. La performance des triticales a йtй, toutefois, supйrieure а celle des orges lorsque les conditions climatiques ont favorisй le dйveloppement des maladies et des gйnotypes а longue pйriode vйgйtative. Des localitйs ont йtй identifiйes dans lesquelles les triticales se sont montrйs plus performants que les orges locales pendant 2 ou 3 saisons.
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La gale argentée de la pomme de terre, longtemps considérée comme une maladie d’importance mineure, est en nette recrudescence. Des expérimentations au champ ont été conduites au Maroc et en France pour étudier l’effet de deux facteurs : l’état sanitaire de la semence et la date de récolte. Le premier facteur n’a de nuisibilité agronomique appréciable que si le plant est flétri; de ce fait, la définition d’un seuil de nuisibilité ne peut être basée sur le seul critère de la surface attaquée. La corrélation négative qui existe entre le degré d’attaque du tubercule mère et l’état sanitaire de la descendance a été confirmée. La date de récolte joue un rôle important dans la qualité sanitaire de la descendance.
Les effets de l’éclaircissage manuel et chimique ont été évalués sur les deux variétés de pommier Starkrimson et Jerseymac. Pour l’éclaircissage chimique, quatre substances ont été utilisées : DNOC (Sodium 4,6-dinitro-ortho-crysélate), NAD (Naphthalène Acétamide), ANA (Acide Naphthalène Acétique), et Carbaryl (1-Naphthyl N-méthyl carbamate). L’éclaircissage, chimique ou manuel, a amélioré le calibre des fruits et a eu un effet global positif malgré son effet négatif sur le rendement quantitatif. Les traitements séquentiels notamment NAD (50 ppm) + ANA (10 ppm) et NAD (50 ppm) + Carbaryl (700 ppm) ont donné les meilleurs rendements et calibres.
Le système de Catalogue des variétés de céréales exige que les nouvelles variétés, développées au niveau des programmes de sélection, soient testées pendant deux années dans plusieurs sites répartis à travers le Maroc. La variété de blé tendre Tilila a été testée dans le programme de sélection de l’INRA pendant trois années pour adaptation aux conditions marocaines, et quatre années pour la productivité, avant d’être présentée au Catalogue en 1987. L’objectif de ce travail est d’analyser le comportement de Tilila durant les deux ans de tests au niveau Catalogue. Elle s’est classée première en productivité à l’échelle nationale et parmi les trois premières dans les 17 tests effectués. Elle a donné la meilleure performance, avec un rendement de 23 de plus que la moyenne des témoins utilisées Nasma, Jouda, Marchouch et Tegyey. Elle exploite efficacement les conditions de l’environnement en étant moins exigeante dans les milieux à faible fertilité, et en répondant très positivement aux changements favorables des conditions du milieu. Cette variété appartient au groupe qui possède la translocation 1B/1R (un morceau de chromosome du seigle), lui conférant une meilleure productivité et une meilleure souplesse.
En agriculture pluviale, la faiblesse et la forte variabilité des disponibilités hydriques constituent la limitation majeure à la production agricole. A ceci s’ajoute l’absence d’une connaissance fiable des réalités, des risques et des niveaux des ressources naturelles dans ces zones. C’est dans ce sens que la caractérisation du climat et sa modélisation intéressent le planificateur, le chercheur et le développeur. En effet, qu’il s’agisse de culture, de l’élevage ou de développement forestier, il est indispensable de déterminer les potentialités agricoles des terres, les alternatives pour leur meilleure utilisation et les zones cibles des nouvelles technologies. A cet effet, le projet ôCaractérisation Agro-écologiqueô a été conduit entre 1990-1994 conjointement par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la Direction de la météorologie nationale, (Dmn) et l’Icarda, Des modèles ont été développés, testés et validés, de même des banques de données sur le climat, le sol et les cultures ont été constituées. Les résultats obtenus sur une zone test sont présentés et discutés dans cet article.
Le blé est la deuxième plus importante céréale au Maroc après l'orge. Il est cultivé essentiellement sous les conditions pluviales. Ses rendements sont faibles en général en raison des précipitations faibles et variables et la prédominance des techniques de gestion des cultures inadéquates utilisées par la plupart des agriculteurs. Pour améliorer et stabiliser les rendements du blé dans ces environnements, les chercheurs marocains ont développé, depuis les années 1980, des techniques améliorées et plus adaptées. Les résultats obtenus ont montré le rôle de l'adoption de variétés améliorées et une meilleure gestion technique dans la réduction de l'écart entre les rendements des agriculteurs et les potentiels réalisables. 11 a été prouvé que, les variétés précoces et semi-précoces, les dates de semis précoces, les espacements réduits, le désherbage précoce, les doses d'azote optimales, la jachère et l'irrigation d'appoint au tallage et à l'épiaison ont augmenté et stabilisé le rendement du blé. Pour évaluer l'importance des technologies développées en termes d'amélioration de la productivité de l'eau (WP), l'approche suggérée par Angus et Van Herwaarden (2001) a été utilisée. Cette évaluation a montré que l'écart entre WP obtenue en vertu de technologies améliorées et celles réellement utilisées, est encore élevé. Par conséquent, même dans les conditions de nos expérimentations, des facteurs autres que l'eau ont été limitants et il est encore possible d'accroître davantage la productivité de l'eau. Les seules technologies qui ont permis de combler l'écart de productivité de l'eau sont l'utilisation de variétés améliorées et l'application de l'azote.
La gamme variétale en culture chez l'olivier repose sur les variétés nationales Picholine marocaine, Haouzia et Menara. Son élargissement à d'autres variétés étrangères est de nature à répondre à la diversité des systèmes de culture pour le développement de ce secteur mais également pour satisfaire une demande qui évolue. Les performances de production obtenues avec 14 variétés d'olivier conduites en deux systèmes contrastés (pluvial et irrigué) ont différé significativement entre les variétés et le milieu de culture. Le niveau moyen, de production obtenu a été de 32.6 et 43.5 Kg/arbre respectivement pour le système pluvial et l'irrigué et donc un gain moyen de rendement d'environ 14.5%. Les variétés Leccino, Menara, Manzanille, Ascolana Dura et Haouzia ont été les plus productives en pluvial (40 à 60 Kg/arbre). L'irrigation a amélioré significativement les rendements de toutes les variétés qui n'ont pas la même efficience d'utilisation de l'eau. Les variétés les plus productives dans les deux systèmes sont Ascolana dura, Leccino, Haouzia et Manzanille. L'alternance de production a caractérisé toutes les variétés mais avec un indice moyen plus élevé en pluvial (0.28) qu'en irrigué (0.22). Les variétés les plus alternantes sont Arbéquine, Frantoio, Picholine de Languedoc et Menara. Les teneurs en huile des variétés de table (Gordal Sévillane et Ascolana Dura) n'ont pas dépassé 6%, alors que pour les variétés exclusivement à huile (Arbéquine, Leccino, Picual et Frantoio) ces valeurs se sont situées entre 15,7 pour Arbéquine et 25,6% pour Frantoio. Pour les variétés à double fin, les teneurs en huile ont été de 20 à 23,5 %. L'irrigation a contribué à l'augmentation de la teneur en huile des variétés. Le poids moyen des olives a différé selon les variétés et s'est situé entre 1.2g (Arbéquine) et 8.3g pour Gordal en irrigué et 1.2 et 6.2 g respectivement pour les mêmes variétés en bour. Le gain moyen en poids des olives de toutes les variétés, engendré par l'irrigation,v à été d'environ 3.5 %. Les olives produites ont un poids moyen des noyaux qui a varié entre 1.15g pour Gordal et 0.28 g pour Arbéquine. L'augmentation moyenne du poids des noyaux, engendré par l'irrigation, pour toutes les variétés est de 6.3%. Cette augmentation a été très marquée pour la variété Gordal (29.2%). Les performances de production réalisées ont dépendu des variétés et du système de culture. En système irrigué, la production a été plus élevée et toutes les variétés ont répondu positivement aux apports d'irrigation. Les variétés Leccino, Menara, Manzanille et Haouzia ont donné les rendements les plus élevés en pluvial et semblent être plus adaptées à l'oléiculture en pluvial.
La sélection clonale constitue une voie prometteuse de sélection largement utilisée chez les agrumes. Cette méthode a été utilisée par l'INRA Maroc sur l'espèce Citrus Sinensis (L.) Osbeck pour sélectionner des variants performants. Des variants (34), issus de semis apomictique de neuf variétés d'orangers (Pineapple, Pearson Brown, Hamlin, Washington Navel, Sanguinelli, Grosse Sanguine, Moro, Salustiana, Cadenera) ont été repérés au niveau des collections d'agrumes Afourer à Tadla. A partir de la même variété mère, plusieurs variants sœurs ont été sélectionnés pour constituer un groupe de variants génétiquement proches. Ces clones ont fait l'objet d'essai de comportement en comparaison avec leurs parents initiaux dans la région du Gharb sur un sol sablonneux. L'évaluation de ce matériel végétal a duré sept années et a porté sur les critères agronomiques et pomologiques et ceux liés à la qualité du jus. Le rendement moyen a varié de 23,3 kg/arbre à 119 kg/arbre, tandis que le poids moyen d'un fruit a varié de 168g à 320g. Les résultats de ces essais ont montré une prédominance des fruits juteux, de calibre moyen et avec un diamètre équatorial supérieur à 65 mm; critères acceptables pour le marché des fruits frais ou l'industrie du jus. Trois groupes d'orangers prometteurs sont sélectionnés pour le marché de fruits de table: Grosse Sanguine, Salustiana et Sanguinelli et au sein de chaque groupe un variant productif et de bonne qualité a été sélectionné. Ces variants prometteurs ont été décrits selon les descripteurs de l'UPOV et présentés pour l'inscription sur la liste provisoire des variétés d'agrumes.
Le comportement de trois génotypes de luzerne (Draa Tamegroutte (DT), Ziz Aoufous (ZA) originaires des régions pré-sahariennes du Maroc et de Siriver, variété australienne commercialisée au Maroc, a été comparé vis à vis de la salinité (0, 4, 8, 12 et 16 g l-1 NaCl).Les teneurs en azote, phosphore, potassium, calcium, magnésium, sodium et chlore des parties aériennes et racinaires de ces génotypes ont été déterminées. L’apport de NaCl entraŒne une réduction de la biomasse aérienne et racinaire, une accumulation des cations Na+ et Cl-, ainsi qu’une réduction d’absorption de K+, Ca++ et de NO3- dès la concentration 4 g l-1. Une certaine tolérance aux sels a été notée chez les écotypes DT et ZA comparativement à la variété Siriver productive mais plus sensible (Indice de sensibilité élevé). Cette tolérance pourrait être liée à leur aptitude spécifique à utiliser les ions Na+ et Cl- du milieu couplée à une bonne sélectivité vis à vis du potassium (rapport K+/Na+ élevé). Les génotypes étudiés se comportent comme des plantes inclusives. Un certain antagonisme a été noté entre l’azote et le chlore, qui est très marqué chez la variété Siriver comparativement aux écotypes sahariens. Cependant, la production en conditions salines de la variété Siriver malgré sa sensibilité au sel indique la présence de caractères constitutifs favorisant son rendement.
La défoliation simple et conjuguée des trois feuilles supérieures F 1, F2 et F3 de la variété d'orge "Arig8", durant cinq stades de croissance et lors de trois années d'expérimentation sous serre, avait pour but d'estimer leurs contributions au rendement parallèlement à la comparaison de l'effet de leurs défoliations avec l'effet des inoculations successives par Pyrenophora teres, l'agent causal de la rayure réticulée de l'orge. L'effet de la défoliation de ces feuilles a varié d'une année à l'autre ainsi qu'entre les talles de la même plante. Les pertes en rendement grain dues à la défoliation encaissées par la totalité des talles, incluant les talles secondaires et les brins-maîtres, ont été supérieures aux pertes des brins-maîtres. Le rendement des talles secondaires a une grande dépendance de chacune de ces trois feuilles supérieures au moment où l'importance de la feuille supérieure des brins- maîtres a été presque similaire à celle de la troisième feuille des autres talles. La contribution de la dernière feuille durant le cycle de croissance au poids total des grains a été de 39% et de 24% au poids de mille grains. La contribution conjuguée des feuilles F1 F2, F1 F3 et F2F3 peut être attribuée à F1 vu leurs taux de contribution similaires sachant que les contributions de F2 et de F3 n'ont pas été significatives. L'effet de la défoliation des trois surfaces foliaires saines, durant le cycle, s'est révélé significativement inférieur à l'effet de la rayure réticulée sur le rendement grain total mais pas sur la biomasse. Seulement le traitement F1F2F3 a induit une réduction significativement inférieure à l'effet de la maladie sur le tallage. De plus, la maladie prolonge significativement le cycle de croissance plus que les différents traitements de défoliation. La contribution des feuilles conjuguées F1F2F3 a atteint 57% en poids total des grains, 30% en poids de mille grains et 18% en nombre de grains/épi. Tandis que la défoliation conjuguée de F1F2F3 a réduit toutes les composantes de rendement, celle des autres feuilles a été fluctuante d'une année à l'autre. En tout cas, toute surface foliaire perdue a entraîné une élongation du cycle de croissance. Notre étude a mis en évidence que la maladie de la rayure réticulée réduit la performance des trois surfaces foliaires supérieures de 47 %.
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